La phobie sociale est un trouble anxieux marqué par une peur intense du regard d’autrui lors d’échanges avec une personne ou un groupe, mais aussi par la crainte d’être jugé négativement sur son attitude ou des défaillances visibles par autrui, avec sentiment d’embarras, de honte voir d’humiliation.
Les personnes souffrant de phobie sociale ont tendances à éviter les contacts avec les autres personnes, notamment les inconnus ou les personnes impressionnantes, ou les situations « à risque » (être au centre de l’attention, parler en public,…). Ce type de phobie débute en général dans l’enfance ou à l’adolescence, et évolue souvent sur de nombreuses années.
L’ereutophobie est une forme particulière de phobie sociale développée autour de rougissements fréquents du visage, dans des situations de confrontation aux autres, avec peur obsédante de rougir en public. Les rougissements sont plus ou moins prononcés et fréquents, mais sont vécus comme insupportables par la personne éreutophobe qui met en place de nombreuses stratégies de dissimulation et d’évitements.
Organisation de la prise en charge:
– Diagnostic en consultation spécialisée ou en bilan d’hôpital de jour
– Prescription médicamenteuse adaptée (en général des antidépresseurs) dans les cas sévères
– Psychothérapie : en général une thérapie comportementale et cognitive de groupe (affirmation de soi, thérapies spécifiques de la phobie sociale ou de l’éreutophobie)
– Dans les cas très sévères, début de prise en charge possible en hospitalisation de jour
Les activités de recherche:
– Epidémiologie clinique des phobies sociales, facteurs pronostiques et psychopathologiques
– Recherches thérapeutiques (TCC, médicaments, thérapies en réalité virtuelle)
Pour en savoir plus :
– Site internet destiné aux patients et familles : Mediagora.
– Pour obtenir une listes de thérapeutes :Association française de thérapie comportementale et cognitive.
– Informations générales : Association française des troubles anxieux et de la dépression (AFTAD).
Professeur Antoine Pélissolo