Nos examens médicaux

Les Maladies du Système Nerveux de la Pitié Salpêtrière à Paris 13 est composé de 10 services spécialisés en neurologie et psychiatrie…

Pôle des Maladies du Système Nerveux

Nos examens médicaux

Les potentiels évoqués

Les Potentiels Evoqués consistent à explorer la partie centrale du système nerveux de la moelle épinière au cortex. Ils sont indiqués dans les pathologies suivantes : myélopathies, sclérose en plaques (SEP), sclérose latérale amyotrophique (SLA), polyradiculonévrites. Ces examens nécessitent l’utilisation de capteurs collés sur la peau et de fines aiguilles à usage unique placées sous la peau.

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Il existe quatre sortes de Potentiels Evoqués :

1- Les Potentiels évoqués visuels (PEV)

La stimulation visuelle est représentée par un damier sur un écran de télévision. Le patient est assis dans une pièce non éclairée. Il doit fixer un damier dont les cases s’alternent. Les voies visuelles d’un œil puis de l’autre sont ainsi stimulées.

2- Les Potentiels évoqués auditifs (PEA)

La stimulation auditive est délivrée par un casque.

Le patient est assis ou en position demi assise avec le casque sur les oreilles. Des bruits d’intensité variable stimulent son oreille interne et son tronc cérébral.

Les PEV et les PEA sont indolores et ne nécessitent aucune préparation particulière. Ces examens durent en moyenne de 20 à 30 minutes. Ils ne sont réalisés que sur prescription médicale. Il faut être détendu et ne pas bouger.

3- Les Potentiels évoqués somesthésiques (PES)

La stimulation est réalisée par des électrodes (tampons de feutre) qui diffusent un courant électrique de très faible intensité au niveau de certains nerfs. Le patient est en position allongée.

Cet examen dure en moyenne de 30 à 60 minutes. Les PES entraînent parfois un léger désagrément lié à l’utilisation de courant électrique de très faible intensité mais restent néanmoins indolores. Ils ne sont réalisés que sur prescription médicale. Il faut être détendu et ne pas bouger.

4- Les Potentiels évoqués cortico-moteurs (PEM)

Dans cet examen, le courant électrique est remplacé par des ondes magnétiques. Le patient est en position allongée. Des électrodes de recueil sont collées sur sa peau à des endroits bien précis. La stimulation magnétique est appliquée à distance sur certaines parties du corps (crâne, colonne vertébrale).

Cet examen dure en moyenne de 30 à 60 minutes. Les PEM provoquent des réflexes liés au champ magnétique mais restent néanmoins indolores. Ils ne sont réalisés que sur prescription médicale. Il faut être détendu et ne pas bouger. Il existe certaines contre indications : patients porteurs d’objets métalliques (pacemaker, prothèses…), femme enceinte et patient épileptique.

L’électromyographie – Pathologies neuromusculaires

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L’Electromyographie (EMG) est indispensable au diagnostic des atteintes des nerfs et des muscles : atteintes des troncs nerveux (par traumatisme ou compression, paralysie faciale…), atteintes des racines (sciatique, radiculopathies), atteinte des motoneurones (sclérose latérale amyotrophique SLA), neuropathies (polyneuropathies, polyradiculonévrites…), myopathies, myasthénies.

L’EMG consiste à enregistrer l’activité électrique du muscle et du nerf.

Cet examen se déroule en deux temps : l’EMG de stimulation puis l’EMG de détection.

Lors de l’EMG de stimulation le patient est en position demi-assise ou allongée. Un nettoyage de la peau est réalisé à l’aide d’une pâte abrasive. Des électrodes de recueil sont collées sur sa peau à des endroits bien précis selon le nerf ou le muscle à explorer. Les nerfs sont stimulés par de brèves impulsions électriques de très faible intensité.

Pour l’EMG de détection, le médecin utilise une aiguille très fine à usage unique. Il insère cette aiguille dans le muscle à explorer. Il demande au patient de contracter son muscle ou au contraire de le laisser au repos.

Cet examen dure de 30 minutes à 1 heure 30. L’EMG entraîne parfois un léger désagrément lié à la stimulation électrique et à la piqûre des muscles mais n’est pas un examen douloureux. Il n’est réalisé que sur prescription médicale. Il ne nécessite aucune préparation particulière, ni d’être à jeun. Il faut éviter l’utilisation de lait ou de crèmes dermiques sur la peau.

Electroencéphalographie (EEG)

L’EEG consiste à enregistrer l’activité électrique engendrée par les cellules du cerveau. L’examen se déroule en 2 phases :

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1. La phase de préparation

Le patient est allongé ou assis, un coussin installé sous la nuque.  Une pâte à base de sel et de pierre ponce est appliquée à certains endroits précis de son cuir chevelu. Des électrodes (tampons humidifiés) sont disposées et maintenues sur sa tête à l’aide d’un casque en caoutchouc souple. Ces électrodes sont reliées à un appareil d’enregistrement par des cordons. Deux électrodes collantes sont posées sur son torse pour l’enregistrement de la fréquence cardiaque.

Cette préparation dure 15 minutes environ

2.  La phase d’enregistrement

Les signaux électriques engendrés par le cerveau sont enregistrés sur un ordinateur. L’examen se déroule en grande partie les yeux fermés.  Certaines épreuves d’activation sont réalisées (ouverture et fermeture des yeux, respiration profonde, éclairs lumineux produits par une lampe). Dans le cas des EEG dit « de sieste », des enregistrements de stade de sommeil sont réalisés en complément.

 L’enregistrement dure de 20 à 30 minutes pour les EEG standard, et 60 minutes pour les EEG de sieste

L’EEG est un examen complètement indolore et ne nécessite pas d’être à jeun. Il n’est réalisé que sur prescription médicale. Il faut être détendu et surtout ne pas bouger. Il faut avoir les cheveux propres, secs et éviter le gel ou la laque. Dans le cas des EEG de sieste, des précisions sont données lors du rendez-vous pour faciliter l’endormissement pendant l’enregistrement.

La biopsie musculaire

La biopsie musculaire est indiquée chez les patients souffrant de myopathie ou suspects de cette pathologie. L’objectif de cet examen est de connaître l’origine de la myopathie : acquise (myosite, myopathie nécrosante d’origine auto-immune…) ou d’origine génétique. La biopsie musculaire permet également de déterminer les caractéristiques histologiques – c’est à dire les anomalies au sein même du muscle – afin d’orienter les recherches génétiques.

Le muscle le plus généralement choisi pour pratiquer la biopsie est le muscle deltoïde, c’est-à-dire le muscle de l’épaule qui sert à lever le bras sur le côté. Le médecin peut également choisir de réaliser la biopsie sur le quadriceps (cuisse) ou le triceps sural (mollet).

L’acte est réalisé sous anesthésie locale et n’est donc pas douloureux. L’incision mesure un centimètre et demi à deux centimètres, et permet de prélever 6 petits fragments de muscles d’un centimètre de long pour 3 millimètres de large. Ces petits fragments sont aussitôt pris en charge par les techniciennes du laboratoire de Neuropathologie qui vont les congeler et les conditionner pour analyse.

Les fils utilisés pour la suture sont résorbables et tombent seuls au-delà de quelques jours (10 à 12 jours). Les précautions à prendre les jours suivant la biopsie sont limitées. Il est conseillé de ne pas mouiller le pansement, de ne pas porter de grosses charges et de faire changer le pansement par une infirmière à deux reprises pendant la semaine qui suit le geste. Durant les heures qui suivent la biopsie, il est recommandé d’utiliser du paracétamol et non pas de l’aspirine afin d’éviter les risques hémorragiques.